Cette amende fait suite à la découverte de plus de 65 000 annonces sur la plateforme qui enfreignaient la législation espagnole en matière de licences. Le ministère espagnol des Droits sociaux et de la Consommation a déclaré que cette sanction représentait six fois le montant des revenus générés par Airbnb grâce à ces propriétés non autorisées.

Le gouvernement a ordonné à Airbnb de supprimer ces annonces, jugées trompeuses ou ne disposant pas de licences de location touristique valides. Malgré cette décision, Airbnb prévoit de contester l'amende devant les tribunaux, arguant que les mesures prises par le gouvernement sont contraires à la réglementation espagnole.

Pablo Bustinduy, ministre espagnol des Droits des consommateurs, a déclaré que cette amende s'inscrit dans le cadre d'une initiative plus large visant à lutter contre la crise du logement en Espagne, où la flambée des prix des locations touristiques pousse les habitants à quitter le marché.

S'adressant à Mail Online, M. Bustinduy a déclaré : "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause du logement, tandis que quelques-unes s'enrichissent grâce à des modèles commerciaux qui chassent les gens de chez eux."

Cette sanction s'inscrit dans le cadre d'une répression plus large des plateformes de location à court terme, notamment Airbnb et Booking.com, alors que l'Espagne continue d'appliquer des exigences d'enregistrement plus strictes pour les biens locatifs.

Depuis sa création en 2008, Airbnb est passée d'une petite start-up de San Francisco proposant des matelas pneumatiques dans un appartement à une plateforme mondiale répertoriant des millions de logements dans plus de 220 pays. La société est désormais évaluée à plusieurs dizaines de milliards de dollars et génère des milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel.