La même directive impose aux entreprises d'installer l'application sur les appareils existants via une mise à jour logicielle, ce qui signifie que des centaines de millions d'utilisateurs recevront bientôt cet outil au niveau du système, qu'ils le veuillent ou non.
Les responsables affirment que Sanchar Saathi est conçue pour aider à retrouver les téléphones perdus ou volés, mais les experts en matière de confidentialité avertissent que le fait de rendre l'application obligatoire et permanente donne en fait aux autorités un mécanisme de surveillance permanent.
Ces préoccupations s'intensifient à la lumière d'une autre règle du ministère des Télécommunications qui exige que les applications de messagerie cryptée relient les comptes aux numéros d'identification IMSI contenus dans les cartes SIM.
Comme les cartes SIM nécessitent une pièce d'identité officielle, cela permettrait aux autorités d'identifier instantanément tout utilisateur de WhatsApp ou d'une application similaire.
Cette mesure intervient alors qu'Apple est confronté à une confrontation antitrust à haut risque en Inde.
La société conteste un amendement juridique qui permet de calculer les sanctions sur la base du chiffre d'affaires mondial, et non plus uniquement sur les revenus indiens, l'exposant à des amendes pouvant atteindre 38 milliards de dollars dans une affaire impliquant des paiements intégrés aux applications et des pratiques anticoncurrentielles.