Le géant de la technologie est accusé par les procureurs fédéraux de s'être imposé de manière déraisonnable comme leader du marché des moteurs de recherche en versant des milliards de dollars à des entreprises telles qu'Apple et Mozilla pour devenir le choix privilégié sur divers services en ligne, ce qui a contribué à 90 % de l'ensemble des recherches en ligne dans le monde.
Le procès contre Google - qui devrait durer dix semaines et au cours duquel Sundar Pichai, PDG de la société mère Alphabet, témoignera aux côtés de dirigeants d'entreprises telles qu'Apple - affirme que cette pratique commerciale lui a donné un avantage en ce qui concerne la quantité de données qu'elle possède et qu'elle a empêché ses rivaux d'agir sur le marché, ce qui constitue une violation présumée de la législation américaine en matière de concurrence.
L'affaire - qui a été déposée juste avant que le président Donald Trump ne quitte ses fonctions - est considérée comme un moment décisif dans la manière dont les entreprises technologiques font des affaires depuis des générations et représente l'un des moments les plus dramatiques dans la lutte du gouvernement américain pour réglementer le secteur.
Si le gouvernement s'avère victorieux, Google pourrait ne plus être automatiquement installé comme moteur de recherche.
Certains analystes ont comparé la procédure à venir à l'affaire de 1998 contre Microsoft, qui a jugé que la société fondée par Bill Gates avait créé une situation non concurrentielle avec ses produits logiciels, comme la pré-installation d'Internet Explorer sur les ordinateurs.